Julien Duprat

Arrivé sur terre dans une famille de « soignants » :

Grand-père pharmacien, père vertébrothérapeute d’un côté.
De l’autre grand-mère professeur des écoles et mère sage-femme spécialisée en rééducation uro-gynéco.
J’ai grandi dans ce « chaudron » ou le rapport à l’autre même sans être souligné ou analysé avait un sens particulier. Le goût de l’attention, de la solidarité et du prendre soin… Merci la famille !

Parti très tôt vers le spectacle et le cinéma, je suis alors en plein dans le prendre soin du projet, de l’équipe, du groupe.

« Tout seul on va plus vite, ensemble on va plus loin » (source inconnue).

Le corps m’apparaît alors comme une évidence, corps dans l’espace de la scène, devant la caméra, corps en mouvement, corps qui portent, qui souffrent, qui parlent pour nous…

« Je peux prendre n’importe quel espace vide et l’appeler une scène. Quelqu’un traverse cet espace vide pendant que quelqu’un d’autre l’observe, et c’est suffisant pour que l’acte théâtral soit amorcé. » (L’espace vide – Peter Brooke)

Quelque chose s’est déclenché en moi… 20 ans plus tard je concrétise cela par le massage.

J’aide mes clients(es) à mieux vivre dans la matière de ce corps, ici et maintenant.

En recherche permanente, je questionne le monde qui m’entoure et mes contemporains, grâce à une acuité particulière.

Pour formaliser ce désir de rendre aux mains qui m’ont aidé, je me forme dans 2 écoles :

Tout d’abord à l’IFPR84 à Carpentras.
Puis chez Alain Granger Formation à Avignon.

La formation continue est inscrite dans mon quotidien, à travers des échanges avec d’autres praticiens et thérapeutes, une supervision personnelle et continue, la lecture et l’auto-formation, de l’assistanat de formation pour PMBE.

Ainsi que remettre sans arrêt le métier sur l’ouvrage et retourner s’inspirer, grandir apprendre auprès de « maîtres » comme Renato Papallardo.

Chaque année j’auto-finance à minima un stage de formation, ou d’approfondissement aux massages.

Le massage est mouvement. Le mouvement est vital, je travaille humblement à remettre en mouvement ce qui en a besoin et qui accepte de bouger.

Depuis le silence utérin, jusqu’à notre dernier souffle et en passant par l’apparente fixité́ méditative… le mouvement est toujours là.
Dans un embryon les cellules bougent avec un certain rythme, « elles dansent ».

Celles qui continueront de danser deviendront le fœtus, les autres qui s’arrêtent le placenta…

« Il y a des cellules qui dansent et des cellules qui se sont arrêtées de danser. Les cellules qui continuent la danse continueront pour toujours, jusqu’à notre naissance ». (Jean-Léon Maître, directeur de recherche au CNRS)

Soyons des architectes attentifs, humbles et doux pour nous-mêmes, à l’écoute de tous ces endroits psychiques, physiques, émotionnels où la rigidité́ s’installe. Cherchons l’équilibre dans nos petits mouvements quotidiens.

Prenons soin de nos corps pour commencer… Ils prendront soin de nous !